Je me suis engagée dans le féminisme à partir du milieu des années 1970. Jusqu’au début des années 1990, j’ai mené de front travail de terrain et réflexion théorique. Pendant cette période d’une quinzaine d’années, j’ai en effet été présidente du groupe de Lausanne de l’Association pour les Droits de la Femme (ADF), membre active du groupe «Femmes et Université» (auquel on doit la création des études genre à l’Université de Lausanne) et surtout rédactrice en chef du mensuel Femmes Suisses (devenu par la suite Femmes en Suisse). Cette dernière fonction m’a amenée à participer à tous les débats et combats qui ont animé la scène féministe suisse dans les années 1980. Parallèlement, j’ai publié différents travaux sur les aspects sociopolitiques et philosophiques des rapports de sexe.
Après une dizaine d’années de retrait relatif de la scène féministe, je l’ai réinvestie au début des années 2000, choisissant cette fois résolument une position de théoricienne, de pédagogue et de polémiste. En tant que professeure remplaçante en études genre à l’Université de Lausanne, j’ai donné un cours sur le rapport entre le féminisme et la culture postmoderne. J’ai ensuite publié, avec Martine Chaponnière, un essai visant à faire le point sur la réflexion théorique féministe d’aujourd’hui, intitulé «Tu vois le genre? Débats féministes contemporains» (en bas, 2012). Je m’intéresse aujourd’hui tout particulièrement à l’imaginaire collectif (notamment culturel) en tant que dernier bastion du patriarcat.
Il mio impegno femminista si è svolto essenzialmente sul territorio della Svizzera francese, e in francese. Da ascoltare in italiano:
Silvia Ricci Lempen e il femminismo di oggi: intervista sulla Radio della Svizzera Italiana (RSI 1) nella trasmissione Millevoci diretta da Cristina Bonzanigo, 8 marzo 2011